2003 partie 3
2 juillet, la NASA par
l'intermédiaire de Bill Parsons, responsable du management du STS (en
remplacement de Ditemoore) annonce quelques changements à la tête de l'agence
spatiale. Portrait du directeur adjoint du KSC Woodrow Whitlow Jr qui succédera à J Kennedy le 31 août prochain. 18 août, le Crawler Transporter n°2 sort le MLP 1 du VAB pour "une balade" sur la crawlerway vers le pad 39A. Les CT ont récemment subit des modifications et améliorations notamment concernant la cabine de pilotage et l'échappement. 26 août, 7 mois
après la perte de Columbia, la commission d'enquête CAIB remet officiellement
son rapport sur les causes probable de l'accident du 1er février 2003. Ce
rapport confirme ce que l'on sait maintenant depuis plusieurs mois. Les 13 enquêteurs
sont convaincus qu'un morceau d'isolant venu frapper l'aile gauche de Columbia
durant le décollage le 16 janvier a ouvert une brèche dans le bouclier
thermique, qui s'est révélée fatale lors de la rentrée dans l'atmosphère le
1er février. Une partie encore inédite du rapport de 250 pages porte sur les réformes d'organisation conseillées à la NASA pour éviter des erreurs de jugements aux conséquences catastrophiques lors de futures missions. Dans le but de comprendre le processus des erreurs qui ont conduit à la tragédie, les enquêteurs ont passé en revue les échanges de courriers électroniques entre ingénieurs, durant la mission, qui décrivaient les conséquences potentiellement dramatiques de l'impact d'un morceau d'isolant contre les panneaux protégeant la navette. Les responsables de l'agence ont assuré n'avoir jamais vu ces messages, ni entendu de mises en garde. de plus, ils avaient rejeté une offre du Pentagone d'utiliser ses satellites espions pour photographier la navette et détecter d'éventuels problèmes, lorsque le département de la Défense avait eu vent d'un incident au décollage. Résultat de la compilation de 35.000 documents et de centaines d'auditions d'experts, d'anciens et d'actuels responsables de la NASA, le rapport destiné au Congrès devrait peser sur le débat déterminant le budget de l'agence spatiale. La NASA se dit prête à répondre à 100 % aux recommandations du rapport La reprise des vols STS est prévu pour 2004 au printemps si tout se passe comme prévu car la NASA doit maintenant revoir son plan de vol pour la mission STS 114 qui serra commandé par Eilleen Collins. En effet, la mission prévoit de réaliser une EVA pour inspecter les tuiles de l'Orbiter ce qui devrait limiter le temps pour décharger le matériel nécessaire à la station. En plus, seul deux astronautes occupent ISS actuellement au lieu de trois, ce qui réduit la min d'oeuvre à bord. Une partie du chargement pourrait être amené par un autre vol Shuttle ou un Soyouz. De plus, la masse de la charge utile sera limité par l'emport dans la soute du kit de réparation des tuiles thermiques et de la rallonge destinée au bras RMS de la navette pour observer le dessous de la voilure. Avant le 1er février, la mission STS 114 prévoyait d'approvisionner la station à l'aide du module MPLM et de réaliser trois EVA (Stephen Robinson et l'astronaute japonais Soichi Noguchi) pour installer de nouveaux gyroscopes, monter une plateforme externe de rangement et monter un système de caméras et appareils photos sur la station. Le 9 septembre, la NASA vise le 11 mars 2004
au plus tôt pour le lancement de la navette Atlantis vers la Station spatiale
internationale. Dans un rapport de 156 pages, l'agence décrit les modifications
sur la navette et les procédures de lancement pour améliorer la sécurité des
vols et des équipages. Le plan mentionne la date du 11 mars, début d'une
fenêtre de lancement allant jusqu'au 6 avril.
Sur le plan budgétaire, la NASA n'a pas encore chiffrer les surcoûts occasionnés par cette série de modifications promettant simplement d'identifier les besoins budgétaires. KSC, OPF 1, Atlantis est l'objet de toutes les considérations. L'Orbiter est minutieusement préparé, contrôlé, vérifié pour la mission 114 l'année prochaine. Les techniciens d'United Space Alliance remplacent les points d'attache des panneaux RCC à l'intérieur de l'aile tandis que d'autres examinent les points d'attache extérieur.
Les entretoises servant à fixer les panneaux RCC sont remises en place suivit des premiers panneaux. Les vérins qui contrôle le mouvement des tuyères des moteurs SSME sont aussi vérifiés. Dans l'OPF 2, des caméras sont fixés sous la carlingue afin d'examiner la corrosion de la cellule d'Endeavour. De l'autre coté, les pods OMS sont enlevés. Autour du centre, à Cocoa Beach, un télescope du système Distant Object Attitude Measurement System (DOAMS),est calibré. Il servira pour les prochains lancements. Au Solid Rocket Booster Assembly and Refurbishment Facility (ARF), les parties avant des boosters SRB sont préparés pour l'installation de caméras. Dans le hangar près de la SLF du centre où sont "exposés" les débris de Columbia, les équipes commencent à ranger toutes les pièces en vue de leur transfert dans une zone du bâtiment d'assemblage VAB pour un stockage permanent. Un dernier tour avec les médias permet de faire un point définitif. Près de 83 000 morceaux ont été envoyé au KSC représentant 38% de la masse de Columbia. Dans le Rotation, Processing and Surge Facility, près du VAB, une maquette d'un segment de SRB permet de vérifier la consistance du grain de propergol. Un technicien solidement attaché par un harnais est glissé dans l'élément. Dans l'OPF le "body flap" de Discovery est remis en place.
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