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CHRONOLOGIE
SPACE SHUTTLE

2003 partie 3

 

2 juillet, la NASA par l'intermédiaire de Bill Parsons, responsable du management du STS (en remplacement de Ditemoore) annonce quelques changements à la tête de l'agence spatiale. 
Ainsi Wayne Hale Jr est nommé directeur adjoint temporaire du programme STS. Depuis février, il est manager au Launch Integration, il retournera au JSC. 
Steve M. Poulos, Jr, devient manager temporaire au JSC dans l'équipe Orbiter Project Office. 
Edward J. Mango devient manager adjoint dans l'équipe Orbiter Project Office. 
John P. Shannon est nommé manager temporaire au Flight Operations and Integration. Il a servit plus récemment comme Lead Flight Director sur la mission Discovery STS 102 en mars 2001. Après l'accident de Columbia, il a participé comme directeur adjoint de l'équipe Columbia Task Force qui a servit d'interface entre la NASA et la CAIB Columbia Accident Investigation Board.
John F. Muratore est nommé manager au Systems Integration Office.

Portrait du directeur adjoint du KSC Woodrow Whitlow Jr qui succédera à J Kennedy le 31 août prochain.

18 août, le Crawler Transporter n°2 sort le MLP 1 du VAB pour "une balade" sur la crawlerway vers le pad 39A. Les CT ont récemment subit des modifications et améliorations notamment concernant la cabine de pilotage et l'échappement. 

26 août, 7 mois après la perte de Columbia, la commission d'enquête CAIB remet officiellement son rapport sur les causes probable de l'accident du 1er février 2003. Ce rapport confirme ce que l'on sait maintenant depuis plusieurs mois. Les 13 enquêteurs sont convaincus qu'un morceau d'isolant venu frapper l'aile gauche de Columbia durant le décollage le 16 janvier a ouvert une brèche dans le bouclier thermique, qui s'est révélée fatale lors de la rentrée dans l'atmosphère le 1er février.
La CAIB, sous la présidence de  l'amiral à la retraite Harold Gehman, a recommandé à la NASA de prendre des mesures pour empêcher l'isolant couvrant le réservoir central de la navette de se détacher, et de placer des caméras sur la navette et au sol pour suivre le décollage en direct.
Le Pentagone devra aussi pointer régulièrement ses satellites espions vers la navette en orbite pour détecter un éventuel défaut externe.
Les enquêteurs ont demandé à la NASA une inspection systématique des panneaux de carbone qui protège le bord d'attaque des ailes de la navette, point faible qui avait permis à l'air chaud de s'engouffrer dans la structure de Columbia et de la détruire pendant sa rentrée dans l'atmosphère. En cas d'incident supposé, les astronautes devront aussi pouvoir sortir dans l'espace pour inspecter le bouclier thermique de la navette et faire des réparations, ce qui n'était jusqu'à présent pas possible.

Une partie encore inédite du rapport de 250 pages porte sur les réformes d'organisation conseillées à la NASA pour éviter des erreurs de jugements aux conséquences catastrophiques lors de futures missions. Dans le but de comprendre le processus des erreurs qui ont conduit à la tragédie, les enquêteurs ont passé en revue les échanges de courriers électroniques entre ingénieurs, durant la mission, qui décrivaient les conséquences potentiellement dramatiques de l'impact d'un morceau d'isolant contre les panneaux protégeant la navette. Les responsables de l'agence ont assuré n'avoir jamais vu ces messages, ni entendu de mises en garde. de plus, ils avaient rejeté une offre du Pentagone d'utiliser ses satellites espions pour photographier la navette et détecter d'éventuels problèmes, lorsque le département de la Défense avait eu vent d'un incident au décollage.

Résultat de la compilation de 35.000 documents et de centaines d'auditions d'experts, d'anciens et d'actuels responsables de la NASA, le rapport destiné au Congrès devrait peser sur le débat déterminant le budget de l'agence spatiale.

La NASA se dit prête à répondre à 100 % aux recommandations du rapport

La reprise des vols STS est prévu pour 2004 au printemps si tout se passe comme prévu car la NASA doit maintenant revoir son plan de vol pour la mission STS 114 qui serra commandé par Eilleen Collins. En effet, la mission prévoit de réaliser une EVA pour inspecter les tuiles de l'Orbiter ce qui devrait limiter le temps pour décharger le matériel nécessaire à la station. En plus, seul deux astronautes occupent ISS actuellement au lieu de trois, ce qui réduit la min d'oeuvre à bord. Une partie du chargement pourrait être amené par un autre vol Shuttle ou un Soyouz. De plus, la masse de la charge utile sera limité par l'emport dans la soute du kit de réparation des tuiles thermiques et de la rallonge destinée au bras RMS de la navette pour observer le dessous de la voilure. Avant le 1er février, la mission STS 114 prévoyait d'approvisionner la station à l'aide du module MPLM et de réaliser trois EVA (Stephen Robinson et l'astronaute japonais Soichi Noguchi) pour installer de nouveaux gyroscopes, monter une plateforme externe de rangement et monter un système de caméras et appareils photos sur la station.

Le 9 septembre, la NASA vise le 11 mars 2004 au plus tôt pour le lancement de la navette Atlantis vers la Station spatiale internationale. Dans un rapport de 156 pages, l'agence décrit les modifications sur la navette et les procédures de lancement pour améliorer la sécurité des vols et des équipages. Le plan mentionne la date du 11 mars, début d'une fenêtre de lancement allant jusqu'au 6 avril.
Sur le plan technique, la NASA va d'abord s'attaquer à la cause directe de l'accident de Columbia --les débris de mousse isolante venus frapper son bouclier thermique au décollage-- en supprimant l'isolant autour du bi-pied qui fixe l'avant de la navette sur le réservoir central. A sa place, seront installées des résistances électriques chauffantes jouant le même rôle que l'isolant : éviter la formation de glace pouvant endommager la navette au décollage.
Conformément aux recommandations du comité d'enquête, la NASA va installer une série de caméras sur la navette et au sol pour détecter les dommages subis au lancement et utiliser les systèmes d'imagerie disponibles en orbite, parmi lesquels les "équipements nationaux appropriés", terme consacré pour les satellites espions américains Milstar. 14 caméras de poursuite seront remises en état et 7 nouvelles seront installées d'ici mars 2004.  
Seuls les lancements en plein jour seront désormais autorisés, pour favoriser l'observation de la navette, a encore annoncé la NASA, ce qui réduira le nombre de fenêtres de tir disponibles pour atteindre la Station spatiale. Un système de caméras sera monté sur le Shuttle sur le réservoir externe, les boosters, 
L'ISS va également être dotée de caméras, notamment sur son bras robotisé SSRMS pour l'inspection de la navette. Ce bras permettra de retourner l'Orbiter. L'équipage du laboratoire orbital sera aussi mis à contribution pour détecter toute anomalie pendant la manoeuvre d'approche de l'orbiteur. Arrivée à 180 m de la station, l'Orbiter se retournera pour présenter son ventre aux occupants de la station qui le filmeront depuis le US Lab 
Les astronautes devront avoir la capacité de réparer un dommage causé au bouclier thermique grâce à "la mise au point de matériaux et de procédure de réparation en vol" et la navette devra être renforcée pour "résister à des débris mineurs". pour les vols "autonomes", le bras RMS sera pourvu d'extension. Des poutres seront également embarquées pour assister les astronautes lors des EVA.
Des essais ont été réalisé dans un KC 135 pour tester un système de réparation ablatif à base de silicium. Il sera opérationnel pour mars 2004.
La trajectoire de rentrée sera optimisée afin de minimiser les dommages des bords d'attaque. Au sol, les pads de tir subiront quelques modifications notamment afin d'éviter la projection de peinture de zinc sur l'Orbiter pendant l'attente sur le pad. Enfin, la NASA devra assurer un renouvellement des panneaux RCC lors des opérations de révision.

Sur le plan budgétaire, la NASA n'a pas encore chiffrer les surcoûts occasionnés par cette série de modifications promettant simplement d'identifier les besoins budgétaires.

KSC, OPF 1, Atlantis est l'objet de toutes les considérations. L'Orbiter est minutieusement préparé, contrôlé, vérifié pour la mission 114 l'année prochaine.  Les techniciens d'United Space Alliance remplacent les points d'attache des panneaux RCC à l'intérieur de l'aile tandis que d'autres examinent les points d'attache extérieur. 

 

Les entretoises servant à fixer les panneaux RCC sont remises en place suivit des premiers panneaux.

Les vérins qui contrôle le mouvement des tuyères des moteurs SSME sont aussi vérifiés.

Dans l'OPF 2, des caméras sont fixés sous la carlingue afin d'examiner la corrosion de la cellule d'Endeavour. De l'autre coté, les pods OMS sont enlevés.

Autour du centre, à Cocoa Beach, un télescope du système Distant Object Attitude Measurement System (DOAMS),est calibré. Il servira pour les prochains lancements. 

Au Solid Rocket Booster Assembly and Refurbishment Facility (ARF), les parties avant des boosters SRB sont préparés pour l'installation de caméras.

Dans le hangar près de la SLF du centre où sont "exposés" les débris de Columbia, les équipes commencent à ranger toutes les pièces en vue de leur transfert dans une zone du bâtiment d'assemblage VAB pour un stockage permanent. Un dernier tour avec les médias permet de faire un point définitif. Près de 83 000 morceaux ont été envoyé au KSC représentant 38% de la masse de Columbia.   

Dans le Rotation, Processing and Surge Facility, près du VAB, une maquette d'un segment de SRB permet de vérifier la consistance du grain de propergol. Un technicien solidement attaché par un harnais est glissé dans l'élément.

Dans l'OPF le "body flap" de Discovery est remis en place.

 

KSC PHOTOS RECENTES